Une définition claire et pourtant sujette à confusion
Le prosopagnosique souffre d'une maladie parfaitement identifiable qui apparaît dès le plus jeune âge ou après un accident. La personne atteinte ne reconnaît pas les visages, y compris ceux de sa famille et de ses amis. Identifier un individu, même proche, devient alors un calvaire. Il est donc impossible pour le prosopagnosique de savoir s'il connaît une autre personne croisée dans la rue ou ailleurs. Cette fonction complexe engage une partie bien précise du cerveau qui s'étend du lobe occipital au lobe temporal.
Attention, il ne faut pas confondre le prosopagnosique et le non physionomiste : ici, il s'agit bien d'une pathologie importante, où même les visages pourtant quotidiens ne sont pas retenus.
Des personnalités en souffrent aussi...
Si le mot prosopagnosie est de plus en plus employé depuis quelques jours, c'est qu'il a été prononcé par un acteur célèbre : Brad Pitt. La personnalité dit en effet souffrir de cette maladie handicapante.
Ci-dessus, Brad se demande certainement s'il connait ou non le photographe.
Les prosopagnosiques n'ont qu'une seule option pour combler le déficit visuel : écouter et enregistrer les voix, repérer les gestes spécifiques et se fier ainsi à leurs autres sens. Ce handicap, non visible, oblige les malades à s'expliquer constamment et à se justifier.Ils doivent, en prime, éviter certains métiers comme policier ou enseignant, où le physionomiste est la base. De plus, en raison de leur particularité, ils ont souvent du mal à se fondre dans la communauté et à aller vers les autres, ce qui les bloquent notamment dans leur vie amoureuse. Ce qui n'est de toute évidence pas le cas de Brad Pitt, qui a su séduire les plus belles femmes du cinéma.